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Naissance du cinéma afro-américain

  Culture & Loisirs, #

Le festival Cinéma du réel montre une vingtaine de films explosifs et poétiques tournés, dans les années 1970, par des réalisateurs noirs.

L'attention accrue portée aux minorités et à leur représentation a induit ces derniers mois, du côté de la présence noire à l'écran, une floraison inaccoutumée, venue principalement des Etats-Unis. Après The Birth of a Nation, de Nate Parker, Loving, de Jeff Nichols, Fences, de Denzel Washington, et jusqu'au succès rencontré dans les salles américaines par le documentaire I Am Not Your Negro du réalisateur haïtien Raoul Peck, le phénomène a culminé avec l'attribution de l'Oscar du meilleur film à Moonlight, de Barry Jenkins.

Il ne relève pas pour autant de la génération spontanée. L'histoire du cinéma afro-américain est sinon aussi connue, du moins aussi longue que celle du cinéma américain lui-même. Mais elle reste, très majoritairement, entre les mains des Blancs, qu'il s'agisse des " race movies " proposés au public afro-américain de 1915 à 1950, dans un circuit parallèle à celui de Hollywood, ou, dans les années 1970, de l'instrumentalisation par l'industrie hollywoodienne du " black power " à travers des films de genre ethniques (" blaxploitation ") dont les Noirs sont les héros.

Discrimination positive

Contemporain de cette dernière tendance, moins connu mais beaucoup plus politisé, un authentique cinéma indépendant afro-américain naît pourtant aux Etats-Unis, dont le festival Cinéma du réel, qui se tient du 24 mars au 2 avril au Centre Pompidou, à Paris, nous permet aujourd'hui de découvrir les premières pousses.

Celles-ci éclosent à la prestigieuse Université de Californie à Los Angeles (UCLA) à la fin des années 1960, en écho à la discrimination positive mise en place par le gouvernement de John Kennedy. Sous l'impulsion d'un enseignant noir, Elyseo J. Taylor, le département de cinéma de l'université facilite l'accès aux études des minorités. Les Afro-Américains y font nombre, et le programme intitulé " L.A. Rebellion " (" Rebelles à Los Angeles " en VF), selon l'expression de Taylor, permet notamment aux festivaliers parisiens de voir une vingtaine de leurs films, des courts pour leur majorité.

Tentons une typologie : la facture expérimentale y prédomine, comme il faut s'y attendre s'agissant d'un mouvement qui a fait de Frantz Fanon son étendard, qui s'est formé aux courants incendiaires des Nouveaux Cinémas, et pour lequel les canons hollywoodiens représentent autant de repoussoirs. Suite aux émeutes du ghetto de Watts en 1965,...



Source : Le Monde.fr


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