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Nigéria : il y a un an Boko Haram kidnappait 200 lycéennes. Ne les oublions surtout pas

  Autres, #

" Bring back our girls !"

 

Combien de personnalités ont posté ce message l'an dernier !

Et combien d'anonymes de par le monde, relayant la mobilisation pugnace, exemplaire, des mères des lycéennes de Chibok enlevées dans la nuit du 13 au 14 avril 2014 par les fascistes de Boko Haram, ceux dont le programme pour l'instauration du califat islamique passe littéralement par le bannissement du livre, "boko" dérivé de "book".

Un an plus tard, il n'en va pas de même.

Nous ne devons pas oublier les lycéennes de Chibok

Bien sûr, cet enlèvement de masse est noyé dans le flot sanglant des attaques terroristes islamistes. Au Nigeria, ailleurs et même ici.

Mais l'enlèvement de Chibok reste emblématique : par sa cible, l'éducation des jeunes filles, par son ampleur et par la mobilisation qu'il a suscité. Jamais les exactions des hordes de Boko Haram n'avaient entraîné pareille riposte au plan international.

Les enlèvements et massacres ultérieurs n'ont guère mobilisé non plus. Boko Haram poursuit ses exactions, même lorsqu'il est contraint au repli par la contre-offensive militaire. Ses assassins massacrent, enlèvent femmes et enfants avant d'abandonner une zone, sans révolter le monde.

Les filles de Chibok occupent bien une place à part, du moins elles l'occupaient. Mais aujourd'hui ? La mode serait passée ? L'idée est insupportable. L'accepter serait porter un coup terrible aux jeunes captives et aux victimes du terrorisme en général.

"Converties" et "mariées de force"

Que pouvons-nous pour elles ? Au moins en parler au présent.

Deborah, Awa, Saraya, Gloria, Ruth, Antonia, Muwa, Hasana, Ausha, Esther, Christiana... Nous voudrions pouvoir les appeler, crier leurs noms assez fort pour qu'elles nous entendent.

Sont-elles encore toutes vivantes ? L'ambassadeur du Nigeria en France a démenti devant une délégation de la société civile la rumeur de leur mort.

Nous savons que, majoritairement chrétiennes, e lles ont été "converties" de force. Et ensuite ? "Mariées" de force, prostituées, esclaves sexuelles ? Ou même parfois envoyées se faire exploser ?

Elles ont chacune un visage, une identité

Refusons de relayer l'ignoble propagande de leurs bourreaux qui ont exhibé les jeunes captives uniformément ultra-voilées. Elles ont chacune un visage, une identité et une personnalité propre.

Si la plupart d'entre elles sont chrétiennes, certaines sont musulmanes. Mais elles ne sont pas que cela : elles sont les enfants de leurs parents, les amies de leurs amis et les élèves de leurs professeurs.

Elles ont sûrement des projets, des espoirs, des goûts et des passions. Peut-être certaines préfèrent-elles la musique et d'autres le sport ? Certaines sont sûrement meilleures en mathématiques et d'autres en histoire ?

Qu'elles veuillent devenir médecins, enseignantes ou agronomes, elles sont l'avenir du Nigeria, de l'Afrique et du monde.

Et on laisserait en silence détruire cet avenir ?

La communauté éducative peut et doit se mobiliser pour elles. Quelle meilleure éducation à la citoyenneté et au rejet du terrorisme que de promouvoir le jumelage symbolique avec des classes de nos lycées ?

Ne laissons pas la chape de plomb de l'oubli retomber sur les jeunes otages et sur leurs familles.

"Can anyone hear me ?" ("Est-ce que quelqu'un m'entend ?"), a inscrit une maman nigériane sur son pauvre panneau. Oui, on vous entend, si on refuse de se boucher les oreilles !

Liberté pour les lycéennes de Chibok ! Free the girls !



Source : leplus.nouvelobs.com


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