Deux des priorités du nouveau président Muhammadu Buhari sont la lutte contre la secte Boko Haram et contre la corruption.

Dans les deux cas, des ''toilettages'' importants ont été faits au niveau des dirigeants. Des limogeages et de nouvelles nominations aussi bien au sein de l'armée que de la compagnie nationale pétrolière (NNPC) ruinée par la corruption.

Dès son investiture le 28 mai 2015, le président Buhari avait promis une guerre contre la corruption.

Un mois plus tard, il avait limogé l'ensemble du Conseil d'administration de la NNPC.

Début août, Muhmmadu Buhari a nommé à la tête de la NNPC un nouveau patron : Emmanuel Kachikwu, ancien vice-président exécutif d'ExxonMobil Africa.

M. Kachikwu a déclaré jeudi que désormais '' tous les collaborateurs de niveau inférieur sont dans la ligne de mire''.

Le président Buhari était ministre du pétrole en mars 1976, année de création de la NNPC.

Il opéra un coup d'Etat en décembre 1983 avant d'être à son tour renversé en août 1985.

Depuis, la NNPC est devenue une co-entreprise associant le gouvernement à des multinationales comme ExxonMobil, Chevron et Shell. Elle emploie 24.000 salariés.