Michaëlle Jean succède à Abdou Diouf à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie. Portrait de la première femme à ce poste.

Née en 1957 à Port-au-Prince en Haïti, Michaëlle Jean est arrivée au Canada en compagnie de sa famille, après avoir fui le régime dictatorial de François Duvalier.

Journaliste de formation, elle fera carrière dans des médias canadiens et travaille sur plusieurs films documentaires signés par son mari, le cinéaste, Jean-Daniel Lafond.

En 2005, elle devient gouverneur général et Commandant en chef du Canada.

Depuis le 1er octobre 2010, Michaëlle Jean agit à titre d'envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti.

La Canadienne d'origine haïtienne parle couramment cinq langues : le français, l'anglais, l'italien, l'espagnol et le créole en plus de lire couramment le portugais.

Elle copréside avec son époux, une Fondation qui porte son porte. Elle contribue à la promotion et au soutien, partout au Canada, des jeunes en situation de vulnérabilité.

Le fait d'être la seule femme parmi cinq candidats en lice à la tête de l'OIF a surement joué en sa faveur.

Peu avant le sommet, le Président français François Hollande a rappelé son engagement dans un certain nombre de combats et qu'elle avait à son actif plusieurs réussites valables pour ce poste.

Par ailleurs, le Canada a apporté plus de 38 millions de dollars en contributions statuaires et volontaires à l'OIF et aux autres institutions de la Francophonie en 2013-2014, faisant de lui le deuxième bailleur de fonds de la Francophonie après la France.

Ce dernier argument de poids a certainement poussé l'OIF à déroger à la règle tacite qui accordait le poste de secrétaire général à l'Afrique depuis la création de l'Organisation en 1970.