Lagos, la capitale du Nigeria, connaît une croissance rapide. La construction d'immeubles de bureaux bat son plein dans les nouveaux quartiers d'affaires comme Ikoyi et Victoria Island. Ces milliers de mètres carrés de locaux vides ont besoin d'être équipés de postes de travail modulaires, de bureaux et de fauteuils. Mais parce que le pays interdit l'importation de mobilier de bureau, la demande en fournitures excède largement l'offre. L'entrepreneur Joop van de Vinne y voit une formidable opportunité pour faire des affaires au Nigeria.

À Lagos, plus de 150 nouveaux immeubles de bureaux sont actuellement en construction. Près de 90 d'entre eux vont être construits sur une portion de littoral adjacente à Lagos, qui ressemblera bientôt à un nouveau Manhattan. A Victoria Island, Eko Atlantic City, souvent surnommée la Grande muraille de Lagos, s'apprête à accueillir des centaines de milliers d'habitants. La majorité des 90 buildings de cette ville sont des immeubles de bureaux et une brochure a été spécialement publiée pour inciter les entreprises à s'y installer. Selon elle, l'avenir économique du pays - le FMI prévoit une croissance de 7,5 % en 2014 - est plus que prometteur : " Lagos a pour ambition de devenir la capitale financière de l'Afrique. Grâce à l'excellence de ses services, équipements et infrastructures, Eko Atlantic va contribuer à réaliser cet objectif et ses investisseurs en tireront un immense profit ".

Mais la ville fait face à un problème : elle n'a pas assez de fournitures pour assurer l'activité de ses futurs employés en col blanc. " Pour les entreprises locales et internationales qui souhaitent s'implanter dans un nouveau quartier d'affaires comme celui-ci, il est difficile de trouver le mobilier adéquat. Elles n'ont pas le droit d'importer le matériel de marques étrangères car ces marchandises sont interdites à l'importation par le gouvernement afin de favoriser la production locale. Or cette production locale est pour le moins limitée, quand elle n'est pas purement et simplement inadaptée ou beaucoup trop chère. Cette forte hausse de la demande crée de véritables opportunités commerciales pour les marques internationales désireuses de s'implanter sur le marché local ".

Van der Vinne connaît de nombreux investisseurs fiables et puissants qui ne demandent qu'à placer leur argent dans l'assemblage et la production d'articles de bureau. Ces investisseurs souhaitent collaborer avec des entreprises qui cherchent à établir une présence locale en Afrique de l'Ouest. " Nous disposons d'usines de production et d'assemblage et nous pouvons mobiliser et former une main-d'œuvre facilement disponible dans la région de Lagos. Tout ce qu'il nous faut, c'est trouver l'entreprise avec la marque et les produits nécessaires à un bon partenariat. Des chaînes d'assemblage locales pourront alors être constituées en quelques semaines ou quelques mois ".

Van der Vinne est convaincu que les besoins du Nigeria en immeubles de bureaux s'appuient sur une croissance soutenue de l'économie. " Ce n'est pas l'industrie pétrolière et gazière qui prospère, même si ses capacités de raffinage font l'objet de gros investissements. Des secteurs économiques comme l'agriculture et l'industrie alimentaire sont également en pleine croissance. Malgré les conflits ethniques et religieux qui agitent certaines parties du pays, le Nigeria peut se prévaloir d'une économie saine extrêmement favorable aux investissements. Investir dans le mobilier d'entreprise peut s'avérer très lucratif, de même que dans n'importe quel secteur lié à la construction et à l'entretien des immeubles de bureaux au Nigeria ".