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Organisation mondiale du commerce : l'Afrique du coton triomphe à Nairobi

  Business, #

Par Joséphine Johnson

Beaucoup de voix se sont élevées pour critiquer les propositions sorties de la dernière conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Mais au dernier jour des négociations, les ministres du Commerce des États membres de l'organisation basée à Genève sont parvenus à un important accord sur le dossier du coton. Rappelons que le coton représente en moyenne 7 % du produit intérieur brut (PIB) des pays africains concernés. Ces derniers réclament une baisse drastique de toutes les subventions américaines à leur filière de coton, qui ont pour effet, selon eux, de grandement affaiblir les cours mondiaux, étouffant ainsi le secteur.

Que stipule l'accord ?

Dans tous les cas, c'est une victoire emblématique puisque, depuis 2003, les États africains réclament un traitement rapide et plus ambitieux du dossier coton. C'est désormais chose faite. En fait, le parquet de Nairobi contient une série de six Décisions ministérielles sur l'agriculture, le coton et des questions liées aux pays les moins développés. L'accord conclu permet aux pays les moins avancés producteurs de coton, essentiellement les pays d'Afrique subsaharienne, d'avoir un plus grand accès aux marchés étrangers des pays non producteurs grâce à l'élimination des droits de douane et des quotas. En outre, les subventions au coton des pays développés et en développement seront aussi éliminées dès 2017. " L'élimination des subventions à l'export est extrêmement importante : elle va supprimer les distorsions (de concurrence) et aider à niveler le marché. Elle aidera aussi à réguler l'aide alimentaire et s'assurera que les exportations n'affecteront pas la production locale ", s'est félicité Roberto Azevêdo, le directeur général de l'OMC. Ces subventions devront être supprimées immédiatement pour les pays développés. Les pays en développement disposent, eux, d'un délai étalé de 2018 à 2023. " La décision que vous avez prise aujourd'hui sur la concurrence à l'exportation est vraiment extraordinaire. C'est le résultat le plus significatif de l'OMC sur l'agriculture ", a souligné Roberto Azevêdo. Les 35 pays les moins avancés (PMA), dont ceux regroupés au sein du C4 (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad), pourront ainsi exporter leur coton en franchise de droit et sans contingent.

L'agriculture africaine, au cœur des priorités

Afin de rendre applicables ces décisions, l'OMC a émis des règles de disciplines pour assurer que d'autres politiques d'exportation ne sont pas utilisées comme une forme déguisée de subventions. L'accord contient ainsi des termes pour limiter les avantages de financer l'assistance d'exportateurs d'agriculture, des règles sur des entreprises publiques s'engageant dans le commerce agricole ou encore des précisions pour s'assurer que l'aide alimentaire n'affecte pas négativement la production domestique. Les pays en voie de développement vont pouvoir bénéficier de délais supplémentaires pour mettre en œuvre ces règles.

Reste la question de la sécurité alimentaire

Le dossier de la politique à adopter en matière de sécurité alimentaire reste aussi au point mort, tout comme le mécanisme de sauvegarde spécial, le dispositif qui permet aux pays en développement de relever temporairement les droits d'importation sur les produits agricoles en cas de poussées des importations ou de baisses des prix. Pour les pays en développement, le bilan de la 10e conférence ministérielle de l'OMC est mitigé. " Ils ont limité les dégâts ", a commenté l'ONG Alliance Sud.

Source : afrique.lepoint.fr


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