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Ousmane Sow, le géant de la sculpture

  Culture & Loisirs, #

Père de deux enfants métis, un garçon et une fille, Ousmane Sow est aussi quatre fois grand-père. Issu d'une grande fratrie, il est le troisième enfant de sa mère et le sixième de son père, Moctar. Ses demi-frères et sœurs ont tous été élevés par sa mère. " Certains avaient vu leur maman décéder et ma mère les avait accueillis ", précise-t-il. Alors que son père était assez fougueux et intrépide, sa mère, comme dans un parfait équilibre, le calmait. Elle avait des opinions politiques différentes de celles de son mari. " Mon père votait BDS et ma mère SFIO, et j'ai vu mon père consoler ma mère à chaque fois qu'Amadou Lamine-Guèye avait était battu. "

Toute la famille habitait le quartier dakarois de Rebeuss, dans une maison très spacieuse acquise par le père, un très grand transporteur que l'artiste n'a pas connu en activité. Il recevra de lui une éducation stricte, et immortalisera cette figure paternelle dans une sculpture. L'œuvre fait partie de la série des grands hommes entamée par le sculpteur, dans laquelle figure notamment Nelson Mandela et qu'il compte poursuivre avec d'autres personnages. Ses heures de détente, hors de son atelier de sculpture, Ousmane Sow les consacre à la lecture des auteurs classiques comme François-René de Chateaubriand, Victor Hugo, Alexandre Dumas, Honoré de Balzac. " J'adore aussi lire des polars ", complète-t-il. La musique fait également partie de son univers. Un piano immaculé trône d'ailleurs dans son séjour. Ses choix musicaux semblent éclectiques et comptent notamment ses amis Youssou N'Dour, Baaba Maal et Ismaël Lô. " J'apprécie tout autant le jazz. Et la poésie, ajoute l'artiste. Quand je suis fatigué, je peux écouter les poèmes de Senghor lus par feu Lucien Lemoine pour me détendre. Je ne suis pas figé. "

Une énième référence à Léopold Senghor, à qui son destin semble lié. Il n'a d'ailleurs pas manqué de le mentionner le 11 décembre, dans son discours devant François Hollande et les membres de l'Académie : " Mon élection a d'autant plus de valeur à mes yeux que vous avez toujours eu la sagesse de ne pas instaurer un quota racial, ethnique ou religieux pour être admis parmi vous. Comme mon confrère et compatriote sénégalais Léopold Senghor, élu à l'Académie française il y a trente ans, je suis africaniste. Dans cet esprit, je dédie cette cérémonie à l'Afrique tout entière, à sa diaspora et aussi au grand homme qui vient de nous quitter, Nelson Mandela. " Entré dans l'histoire en même temps qu'à l'Académie des beaux-arts, Ousmane Sow est pourtant loin d'être blasé. " L'Académie, c'est l'aboutissement d'une carrière. La satisfaction, c'est d'y être parvenu à force de travail. C'est cela ma priorité. Les gens ont aimé ce que je fais ", poursuit Ousmane Sow, qui met en garde la jeune génération parfois trop avide de succès au risque de galvauder son art. " Le plus grave, c'est d'établir un plan de marche et que l'on se dise : "A 30 ans, je veux faire ceci" ; "A 40 ans, je veux être là-bas". " Pour le sculpteur, " ce qui est important, c'est la satisfaction personnelle "



Source : Forbes Afrique magazine


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chloe
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