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Parker à Riner : "Et si on était porte-drapeau tous les deux à Rio ?"

  Sport, #

Le judoka Teddy Riner (tee-shirt bleu) et le basketteur Tony Parker se sont rencontrés pour la première fois en 2007. " Tous les deux, on a tout de suite accroché ", confie le meneur de jeu des Bleus. 

L'UN S'APPRÊTE à partir à la conquête d'une 8 e couronne à l'occasion des Mondiaux de judo qui s'ouvrent demain au Kazakhstan. L'autre est en pleine préparation de l' Euro de basket qui se déroulera du 5 au 20 septembre, notamment en France.

Amis dans la vie, Teddy Riner, 26 ans, et Tony Parker, 33 ans, se retrouvent pour un entretien exclusif.

De quand date votre première rencontre ?
TONY PARKER. 2007, quand Teddy a décroché sa première médaille d'or aux Championnats d'Europe. J'avais vu des images qui m'avaient impressionné, je l'ai invité à mon émission, le " TP Show ". On rencontre beaucoup de sportifs, c'est impossible de rester en contact avec tous, mais, tous les deux, on a tout de suite accroché.

Et vous, Teddy, quels sont vos premiers souvenirs de Tony ?
TEDDY RINER. Quand je suis entré à l'Insep, le nom de Parker, c'était déjà quelque chose. A l'époque, je connaissais Michael Jordan et Boris Diaw. Pourquoi Boris Diaw ? Parce qu'on entendait tout le temps parler de ses super voitures !
T.P. Moi, je me souviens de la Porsche de David Douillet quand j'étais à l'Insep, ça me faisait rêver. Douillet, c'est ma première image de judo.

Tony, avez-vous déjà vu des combats de Teddy ?
T.P. A la télévision, et une fois en live, aux JO de Londres, en 2012. Dès que l'équipe de France de basket s'est qualifiée pour les Jeux, j'ai acheté des tickets pour aller voir Teddy. J'en ai pris pour toute ma famille. Teddy était un ami avec qui j'allais au resto, je l'ai découvert judoka avec tous ces gens qui criaient son nom. Je me suis dit : " Mince, il est connu ! " (Rires.)

Avez-vous déjà fait du basket, Teddy ?
T.R. Une semaine, lors d'un été au Stade Français pour accompagner mon frère. Je devais avoir 13 ans, j'étais plutôt doué aux lancers francs. Plus tard, mes parents m'ont raconté que l'entraîneur avait appelé pour que je signe. Moi, j'étais déjà dans mon judo.
T.P. Perso, j'ai commencé le basket à 3 ans. Le seul autre sport que j'ai testé, c'est le foot parce qu'en France c'est le sport n o 1.

Vous vivez à des milliers de kilomètres l'un de l'autre. Restez-vous en contact tout au long de l'année ?
T.R. On s'envoie beaucoup de textos. L'année dernière, j'étais à fond derrière lui pendant la Coupe du monde.
T.P. Après chaque match, il m'envoyait un message. (Rires.) On se voit peu, c'est un long voyage pour venir me voir à San Antonio.
T.R. Mais je suis allé à son mariage l'an passé. J'étais en pleine préparation des Mondiaux, j'ai dû demander l'autorisation à mon coach.

Avez-vous reçu la même éducation ?
T.R. Oui, je pense qu'on a été élevés avec les mêmes valeurs. Tony ouvre les portes de chez lui, je me sens de suite à l'aise avec son père, ses frères. On découvre le clan Parker avec un gros coeur et une bonne éducation. Quand je parle avec son père, j'ai l'impression d'être son fils.

Vous êtes tous les deux papas. Etes-vous très présents pour vos fils ?
T.P. Mon père a toujours été près de moi, j'ai envie de faire la même chose avec Josh, d'être là, de l'accompagner, de le guider.
T.R. J'envoie tout balader le soir. Je tiens à être là pour le bain, pour jouer avec mon fils, Eden, et pour le coucher. Cette heure-là est importante.
T.P. As-tu envie d'avoir une grande famille ?
T.R. Je ne sais pas, j'ai déjà envie d'avoir un deuxième enfant.

Pensiez-vous devenir aussi gaga de vos fils ?
T.P. Jamais ! Ah, la première fois qu'il a dit " papa "... Les sentiments que j'ai ressentis ce jour-là, c'était très fort. Regarde, Teddy... (NDLR : sur son smartphone, T.P. montre une vidéo de son fils). J'étais parti douze jours en Chine, ma femme a filmé sa réaction à mon retour. Ça va, il m'a reconnu... (Rires.)
T.R. Il a grandi, ton fils ! C'est émouvant ! Moi, j'ai mal chaque matin quand je quitte le mien.

La paternité vous a-t-elle changés ?

T.P. Je ne pensais pas que ça m'affecterait autant. Avant son arrivée, je n'avais jamais peur en avion. Désormais, je me dis : " S'il m'arrive quelque chose, Josh sera tout seul. "
T.R. Tout ce que je fais, c'est pour lui.

Comment vivez-vous votre célébrité ?
T.P. Bien, parce que les gens sont gentils avec moi. C'est plus dur sans doute pour un footballeur car les fans sont plus chauds. Au basket, les supporteurs sont respectueux. Ce doit être la même chose au judo ?
T.R. Tant qu'on gagne, forcément ça se passe bien !

Avez-vous du coup une responsabilité vis-à-vis des Français ?
T.P. Plus maintenant. C'était différent lors de l'Euro 2013. Avant la finale, je recevais plein de messages d'encouragement : " J'espère que vous allez gagner. " J'avais eu les larmes aux yeux, j'avais l'impression que tout le pays poussait derrière. Il n'était pas question de perdre. Cette fois, si on gagne, ce sera du bonus.
T.R. On me demande toujours ce que ça fait d'être champion olympique. Certains bossent toute une vie pour une médaille d'or sans y arriver. Moi, je l'ai eue. J'en suis fier, j'espère en avoir d'autres. Mais il faudra bien un jour que je perde un combat.

Elle vous manque, Tony, cette médaille olympique ?
T.P. Oui. Ce sera le dernier challenge de ma carrière avec l'équipe de France. Il faut déjà qu'on se qualifie.

Quand on est sportif, que représentent les JO ?
T.R. Moi, petit, je rêvais surtout de NBA. Mes premières images, c'était Magic Johnson, Michael Jordan, Larry Bird... Puis j'ai vu les images de la Dream Team à Barcelone en 1992, je me suis dit que les JO, c'était encore plus gros que la NBA. En 2012, j'ai adoré. Surtout l'entrée dans le stade lors de la cérémonie d'ouverture.

Tous les deux, vous faites partie des candidats possibles pour être porte-drapeau l'an prochain à Rio...
T.R. Que ce soit lui ou moi, je serai heureux. Il n'y a pas de compétition pour ça entre nous. Mais avec les autres athlètes, oui. (Rires.)
T.P. Et si on était porte-drapeau tous les deux à Rio ? Sérieusement, si Teddy est choisi, je serai fier, je sais ce qu'il représente pour le sport français.
T.R. Et si c'est quelqu'un d'autre, tant pis !
T.P. Non, non, c'est nous deux ou personne. (Rires.) Je plaisante, d'autres sportifs le méritent aussi. Renaud Lavillenie, par exemple.

 

Source : www.leparisien.fr


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