L’élection d’Ariana Miyamoto fin mars en tant que Miss Japon a créé un véritable bouleversement. La jeune femme de 21 ans est la première métisse couronnée dans ce pays en tant que reine de beauté. Un sacre à la fois symbolique et marquant qui n’a pas manqué de déclencher de nombreuses critiques corrosives chez les internautes. Selon eux, la Miss n’est pas assez "japonaise" pour mériter un tel titre. Victime d’injures, Ariana Miyamoto ne s’est pas laissée abattre pour autant. Elle a décidé de passer à l’offensive pacifique pour vaincre les préjugés raciaux.
Un combat contre le racisme ordinaire
Née d'un père afro-américain et d'une mère japonaise, la jeune femme souhaite faire évoluer les mentalités à la manière de Naomi Campbell. Cette dernière, qui a révolutionné l’univers du mannequinat dans les années 80, est un véritable modèle pour Ariana Miyamoto. La Miss Japon a déclaré à l’AFP: "Je sais bien que je ne vais pas changer les choses en un jour mais dans un siècle ou deux, il restera très peu de "Japonais purs". Il faut donc commencer à changer notre façon de penser".
Face aux insultes, sa détermination n’a fait qu’augmenter, d'autant plus qu’elle a avoué avoir participé au concours à la suite du suicide d’un de ses amis, victime lui aussi de racisme. "Mon but était d'attirer l'attention sur la discrimination raciale", a-t-elle confié. Elle s’apprête aujourd’hui à participer au concours de Miss Univers, décidée à élever son combat à l'échelle internationale. Confiante et déterminée, elle compte bien gagner pour faire changer les mentalités.