(Boursier.com) - Une affaire de corruption pourrait entacher la réputation de Sanofi au Moyen-Orient et dans l'est de l'Afrique. Le laboratoire a confirmé avoir reçu des informations anonymes concernant le versement de pots-de-vin à des professionnels dans le cadre de la vente de produits pharmaceutiques entre 2007 et 2012 dans la région.

Les autorités américaines prévenues

La direction du groupe a pris ces allégations au sérieux et démarré une enquête, confiée notamment à un consultant externe chevronné. En parallèle, Sanofi a transmis les éléments dont il disposait à la justice américaine et au régulateur financier des Etats-Unis, la SEC. L'enquête est en cours et devrait prendre du temps dans la mesure où certaines allégations remontent à sept ans, explique le laboratoire dans un communiqué diffusé hier soir, avant de préciser qu'il est trop tôt pour tirer des conclusions.

Le responsable de l'éthique chez Sanofi, Dante Beccaria, a évidemment tenté de démontrer la bonne foi de l'entreprise, en rappelant qu'elle cherche à maintenir le degré le plus élevé de standard éthique et que l'intégrité est l'un des éléments les plus importants au sein de la société. Dans les affaires de corruption, les dirigeants savent combien il est important de faire profil bas et de prévenir le plus en amont possible les autorités compétentes, notamment celles qui sont susceptibles de punir le plus sévèrement, en l'occurrence celles des Etats-Unis.

Le laboratoire a été forcé de communiquer sur cette affaire après des révélations du 'Wall Street Journal', qui a obtenu des courriels évoquant certaines pratiques, notamment au Kenya où des médecins auraient bénéficié des largesses du groupe sur la période concernée.