Une femme tue une girafe lors d'un safari et pose sur son corps, diffusant la photo sur les réseaux sociaux. Un phénomène naissant d'un problème récurrent en Afrique quant à la chasse des animaux en voie de disparition. Qui sont les acteurs des chasses closes ? Qui offre ces services ? Qui diffuse les coulisses de ces pratiques ?

La photo fait polémique. Selon Animal Shame, organisation collectant et publiant ces photos de "trophées", la girafe mangeait des feuilles sur un arbre au moment où le massacre a commencé. La photo a été initialement publiée sur le profil Facebook de Koeshall's World Hunting Adventures, un magasin de taxidermie dans le Wisconsin qui a retiré la publication bien qu'il y subsiste encore d'autres photos du même type.

Des millionnaires en recherche de sensations extrêmes prennent plaisir à terroriser et tuer des animaux tout en prenant des photos qui se retrouvent sur les réseaux sociaux. La publication de la photo polémique intervient 10 jours après la marche mondiale contre la " chasse en boîte " du 15 mars 2014 qui a eu lieu à Bruxelles. Sentiment de toute-puissance partagé en ligne.

Ce genre de chasse programmée est appelé "chasse close", souvent pratiquée dans des réserves sud-africaines, où les visiteurs paient une fortune pour chasser un animal "exotique". Cette pratique répandue en Afrique du Sud consiste à garder un animal dans un enclos afin qu'il soit à disposition des chasseurs. Lions, éléphants, impalas, alligators, buffles sont souvent drogués pour assurer la plus grande docilité.

Voici une vidéo faisant l'apologie des chasses de ce type, récapitulant des événements organisés au Zimbabwe en 2012 par Chifuti Safaris, entreprise basée à Dallas, Texas. On peut y voir la barbarie avec laquelle sont décimés ces animaux sauvages présentés comme un sport extrême dans une destination touristique exotique et donc attrayante.

- Crédit photo: Koeshalls World Hunting Adventures And Taxidermy

Source : citizenpost.fr