Le constat est implacable. Au vu d'un ensemble d'éléments forts visibles, la question vaut la peine d'être posée. Si l'on regarde l'influence des communautés afros-bruxelloises dans le devenir de la capitale européenne, les femmes qui les composent laissent très peu de place aux hommes. Après une enquête minutieuse, voici notre analyse !

Crédit photo de couverture : © Samuel Mougey

Après 8 premiers mois passés à Bruxelles, ville symbole d'une forte multiculturalité, les communautés africaines sont celles qui ont le plus retenu notre attention. Pourquoi ? Ne passons pas par quatre chemins pour dire notre réponse. Par simple chauvinisme.

Lorsque vous arrivez à Bruxelles, si vous êtes Africain et intéressé à la vie tant associative, qu'entrepreneuriale, artistique et politique de votre communauté, vous ne mettrez certainement pas beaucoup de temps à faire ce même constat : les femmes ont une influence bien supérieure comparée aux hommes dans cette communauté afro-bruxelloise.

Nous présentons le 1er volet d'une série de 4 réflexions sur le parallélisme établi de l'influence qu'ont les femmes et les hommes bruxellois d'origines subsahariennes sur leur ville, de naissance ou d'accueil. Le public étudié oscille entre 20 et 60 ans. Le second volet, axé sur les hommes, décryptera entre autres pourquoi cette influence féminine doit elle être perçue plutôt de façon positive par les hommes et non telle une concurrence qui devrait blesser des égos masculins.

L'idée ici, important de l'éclaircir, ce n'est pas de se poser la question comme une sorte d'échec. Autrement dit, constater la grande influence des femmes afros-bruxelloises par rapport aux hommes n'a pas pour but de dire qu'il y a une quelconque injustice. Il ne s'agit pour nous que d'une simple analyse après enquête de terrain journalistique. S'il faille tirer un but de cette expérience journalistique, ce serait très certainement d'amener les hommes afros-bruxellois à une introspection, voire à poser des réflexions sur la méthodologie usitée par ces femmes activistes et entrepreneures.

Dans la société au quotidien, très souvent les médias traditionnels nous relaient comme images premières lorsqu'il s'agit de visages influents, celles des personnages et personnalités masculines. Autant en sport qu'en Histoire, la plupart du temps les femmes cèdent leurs places sous les projecteurs à leurs alters-égos masculins. Mais est-ce une réelle volonté ou plutôt une stratégie feinte de la part de celles-ci ?

Sachant que dans l'espèce humaine il n'y a pas plus intelligent que le genre féminin, tout porte à croire que la mise sous projecteur des hommes à leurs détriments est aussi un choix stratégique qu'elles ont mûrement réfléchi. Une fois de plus, pourquoi ? Pour l'instant ce n'est qu'un cerveau masculin qui essaie de comprendre les stratégies féminines. En d'autres termes, les réponses sont loin de voir le jour.

L'omniprésence des Valeurs féminines afros-bruxelloises est l'empreinte de ces communautés subsahariennes. Sur les doigts d'une main, il est plus facile de citer une bonne dizaine de noms de femmes influentes, quelles que soient leurs domaines de compétences, quel que soit leur âge. Une analyse sociologique plus poussée pourrait certainement apporter d'amples éclairages sur cette analyse plutôt journalistique.

Ce que nous ne prétendrons pas pouvoir assumer car l'étude des hommes et femmes en tant que société n'est pas de notre ressort. Au journaliste de faire sa part, et aux autres de faire la leur. Rappelant toutefois que toute analyse est susceptible à une critique. Il ne s'agit nullement d'une preuve scientifique.

La société actuelle qui tend à implimenter la dominance masculine n'a pas réussi à faire disparaître totalement le pouvoir féminin. Ce pouvoir que les femmes Afros-bruxelloises tiennent au creux de leurs mains. Non pas au détriment des hommes, puisqu'au contraire de la logique masculine, le pouvoir féminin n'a pas pour finalité de dominer l'autre. Il existe, tel qu'il est, c'est un fait, tout simplement.

Alors, quid des visages masculins ? La réponse à cette question fera partie intégrante du deuxième volet que nous publierons les semaines à venir.