C'était un match très attendu, même si on pouvait ne pas en attendre grand-chose sur le plan tennistique.

Depuis qu'elle est atteinte du syndrome de Sjögren, Venus est en général une proie facile pour sa sœur.

Une victoire dans cet Open alors que Serena n'était plus qu'à trois victoires de son premier Grand Chelem, le vrai celui compris dans une année calendaire, aurait constitué une énorme surprise.

Même quand Venus s'appropria la deuxième manche sur un score sans appel, on n'eut jamais l'impression que Venus avait récupéré comme par magie son droit d'aînesse.

Serena, plus puissante que jamais (au total 35 coups gagnants dont 12 aces), prit tout de suite la main dans l'ultime manche et ne regarda plus derrière.

Il y avait un bout de temps que le public avait détourné son regard du court pour essayer plutôt de repérer dans les tribunes les vedettes attirées par cette soirée hautement "people".