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Souvenez-vous ! Songhaï, ferme bio dont l'entrepreneuriat ne cesse de se développer

  Société, #

Aujourd'hui, «Songhaï fait face au triple défi de l'Afrique aujourd'hui: la pauvreté, l'environnement et l'emploi des jeunes», explique le père Nzamujo. Dans le système qu'il a imaginé, détaillé dans son livre, Songhaï. Quand l'Afrique relève la tête (Cerf), la production locale est transformée et distribuée sur place. Ce qui permet de contribuer à lutter contre la pauvreté en créant une activité économique.

Du 1er au 04 juin 2016, le département Formation du Centre Songhaï  a procédé au recrutement de nouveaux élèves fermiers.

La proclamation des résultats est intervenue dans l’après-midi de ce samedi 04 juin 2016 au Centre Songhaï à Porto-Novo. Elle a révélé qu’ils seront 145 jeunes aspirants entrepreneurs agricoles à effectuer la prochaine rentrée. Au cas où il y aurait des désistements dans le rang des admis, 15 autres candidats repêchés et dont les noms figurent sur une liste supplémentaire effectueront également cette prochaine rentrée. Au total donc, 160 nouvelles recrus dont 22 femmes.  Ils seront répartis sur  les différents sites du Centre Songhaï au Bénin.

A Ouando à Porto-Novo, les 100 futurs élèves fermiersrecrutés  constitueront la promotion 57. Parmi le reste des recrutés à Porto-Novo, 35 seront formés à Kpakpassa sur le sitede Savalou, et 10 à Atagara sur le site de Parakou. Selon un responsable du Centre,  ces élèves fermiers effectueront leur rentrée le 04 juillet 2016 sur l’ensemble des sites Songhaï concernés. Le programme de formation dure 18 mois. Au terme de celui-ci, les fermiers attestés qu’ils seront désormais, participeront à  l’application. Une phase qui dure 01 an et qui permet aux nouveaux fermiers de vivre, aux côtés d’anciens élèves fermiers déjà installés, les réalités du monde de l’entreprenariat agricole, en dehors du cadre de formation.

De la sélection

201 candidatures ont été enregistrées pour ce recrutement d’élèves fermiers. Répartissuivant les niveaux d’étude CEP, BEPC, et Bac+, les candidats  ont été testés sur la base de trois épreuves. La première est celle de  l’endurance. A cette étape, l’aptitude physique des candidats est  évaluée à travers la pratique de différentes activités agricoles comme le sarclage, le désherbage, le labour, etc. Ensuite vient le test psychotechnique qui permet d’apprécier  les motivations des candidats, leur capacité d’adaptation au système intégré et les objectifs qu’ils visent en décidant de participer à la formation. La troisième phase est écrite et permet d’évaluer les  candidats en  culture générale.

Pour rappel, la formation des élèves fermiers recrutés après test n’est pas payante à Songhaï. Et pendant les 18 mois qu’elle dure, l’hébergement, la restauration et les premiers soins sont entièrement pris en charge par le Centre Songhaï. 

 

Un peu d'histoire 

Songhaï est le nom d’une ferme bio fondée en 1985 à Porto-Novo au Bénin par un prêtre dominicain américain d’origine nigériane, Godfrey Nzamujo. Au départ, elle ne dépassait pas un ha. Aujourd’hui, elle s’étend sur 24 ha. Désignée «centre d’excellence pour l’agriculture» par l’ONU, l’exploitation s’est développée au Nigeria, au Liberia et au Sierre Leone. 

En fondant Songhaï (du nom de l'empire qui, à son apogée au XVIe, régnait sur une partie de l'Afrique de l'Ouest) il y a près de 30 ans, Godfrey Nzamujo avait un projet ambitieux : lutter contre la pauvreté et l’exode rural sur le continent noir. Aujourd’hui, un bâton à la main et un panama sur la tête, il parcourt d'un pas alerte les allées de la ferme bio, qui s’étend sur 24 ha. Une ferme qui est devenue un projet-pilote pour le reste de l'Afrique.
 
Dès l'aube, une armée d'employés et d'apprentis s'active à la production de denrées agricoles. Mais aussi à leur transformation et à leur distribution. Poussent ainsi fruits et légumes, riz, élevage de poissons, de porcs et de volailles… Avec un principe : «Rien ne se perd, tout se transforme», pour préserver l'environnement.

Les fientes de poules sont transformées en bio-gaz, qui alimente les cuisines du centre. Les pièces détachées des engins agricoles sont réutilisées pour la fabrication d'ingénieuses machines. Les eaux usées sont filtrées grâce à des jacinthes.

Désigné «centre d'excellence pour l'agriculture» par les Nations Unies, Songhaï s'est développé au Nigeria voisin, au Liberia et en Sierra Leone. Au total, l’exploitation a pour projet de s'implanter dans 16 pays d'Afrique de l'Ouest et centrale.
 
Augmenter la production sans l’aide de la chimie

Godfrey Nzamujo est confronté à un vrai casse-tête. Il entend aider les Africains à augmenter leurs rendements agricoles à travers des techniques simples. Mais sans avoir recours à des engrais ni à des pesticides, souvent utilisés sur le continent. Ceci afin d'abaisser les coûts de production. Tout en préservant l'environnement.
 
Le dominicain élevé en Californie dit avoir été très choqué par les images terrifiantes de famine en Afrique, à la télévision, au début des années 80. Il est donc parti à la découverte du continent, pour voir de quelle façon il pouvait mettre à profit sa formation universitaire en agronomie, économie et informatique, et lutter contre la pauvreté à son niveau.

Après avoir visité plusieurs pays, il atterrit au Bénin. Le gouvernement de ce pays (alors présidé par Mathieu Kérékou), marxiste à l'époque, lui cède un lopin de terre. «C'était un terrain abandonné, tué par l'engrais chimique et la pratique de l'agriculture conventionnelle. Ca ne marchait pas », raconte-t-il.«On était sept jeunes. On a creusé des puits, on a arrosé de nos mains... Et en pleine période de sécheresse, cette surface grise est devenue verte», ajoute-t-il.

Son secret: imiter la nature, valoriser les «bonnes bactéries» présentes dans le sol pour maximiser la production sans avoir recours à la chimie. Aujourd’hui, les rendements de Songhaï parlent d'eux-mêmes. La ferme produit sept tonnes de riz par hectare trois fois par an. Contre, au début, une tonne de riz par hectare et par an.

Dans ferme Songhaï
Un homme transporte des noix de coco dans une brouette dans la ferme de Songhaï le 30 janvier 2014. © AFP - Charles Placide Tossou

 

l'Afrique se tient debout et avance discrètement pour ne pas réveiller les filous.

 

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Pour en savoir davantage sur la ferme Songhaï, cliquez ici => www.songhai.org/index.php/fr/

 

 

Source : 

 

 


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