Les plus jeunes réusissent mieux en lecture, écriture et mathématiques que la moyenne du conseil scolaire

Les élèves de l'école " Africentric Alternative " de Toronto réussissent assez bien comparés aux élèves fréquentant des écoles confrontées aux mêmes défis, selon un nouveau rapport. De plus, ils réussissent bien même si l'école n'a pas une vision claire et manque de ressources afro-centrique.

L'école fait partie du quintile supérieur des écoles confrontées aux plus importants défis du Conseil scolaire public anglais de Toronto (TDSB), selon le rapport. Les élèves de cette école proviennent de quartiers défavorisés, où le revenu moyen est bas, le niveau d'instruction des adultes est bas et où les familles monoparentales sont nombreuses.

Malgré ces défis, les élèves réussissent mieux que ceux d'autres écoles avec une clientèle similaire, selon le rapport.

La recherche est le fruit d'une collaboration de trois ans entre le projet de recherche de l'école " Africentric Alternative ", TDSB et le centre d'éducation et de communauté de l'université York.

Les chercheurs se sont penchés sur les bulletins scolaires de l'année 2011-12 et ont constaté que :

- La proportion d'élèves de la 1ère à la 4e année qui ont atteint le niveau 3 et 4 en lecture, écriture et mathématiques était plus élevée que la moyenne du conseil scolaire
- La proportion d'élèves de la 5e à la 8e année qui ont atteint le niveau 3 et 4 était plus élevée que la moyenne du conseil en mathématiques, mais plus basse que la moyenne du conseil en lecture et en écriture

L'école a ouvert les portes dans le nord-ouest de la ville en 2009 pour tenter de réduire le taux de décrochage et améliorer le rendement scolaire des élèves noirs de la métropole. Bien que l'école soit ouverte aux élèves de toutes les origines, la majorité des enseignants sont noirs afin d'être des modèles pour les jeunes.

Succès mitigé

Selon le rapport, en 2012, 4 ans après que l'école a ouvert les portes, seulement 43 % des élèves qui ont commencé leur scolarité à " Africentric Alternative " était toujours inscrit à l'école.

En général, les chercheurs ont conclu que l'école a créé un sentiment de communauté pour les personnes noires qui n'existait pas historiquement dans le conseil public, offrant ainsi un climat différent pour les élèves, parents, enseignants et administrateurs noirs.

Par contre, le rapport a aussi fait état du manque de ressources financières qui ont limité le succès de l'école.

Le groupe de recherche avait comme but d'évaluer si l'école remplit son mandat de créer une communauté et une école centrée sur la culture africaine, documenter les succès, identifier les meilleures pratiques et suivre le rendement scolaire des élèves.