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Toronto: les premiers pas d'Abd Al Malik sur la planète cinéma

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Aux arrivants à Toronto, à la veille de l'ouverture du festival, son directeur artistique Cameron Bailey conseillait de découvrir un film: Qu'Allah bénisse la France, d'Abd Al Malik, tourné en noir et blanc, à Strasbourg, avec - à deux exceptions près - des acteurs débutants, qui parlent avec l'accent de choses qu'on évoque rarement dans le cinéma français.

Qu'Allah bénisse la France sortira dans le pays sur lequel est appelé ce bienfait le 10 décembre, il sera temps alors de parler plus en détail de cette fiction autobiographique où se croisent le pickpocket de Bresson et Tony Montana, les chants soufis et les beats du hip hop. Abd Al Malik est apparu aux yeux du public en rapper, il s'est fait ensuite écrivain, le voilà donc maintenant cinéaste. Ce troisième avatar se sent à l'aise dans son nouvel univers. Il dit des choses que ses confrères réalisateurs disent rarement comme "Ici, je représente la France" et se justifie en ajoutant "Juliette Greco me l'a dit, quand ils partaient aux Etats-Unis, ils le faisaient avec l'idée de représenter la France, l'état d'esprit à la française. Je suis un peu désuet, je trouve ça beau".

Bien sûr, cette représentation n'est pas celle dont les Américains ont l'habitude. Le Neuhof de Qu'Allah bénisse la France ne ressemble pas au Montmartre d' Amélie Poulain ou aux beaux quartiers et aux cités d' Intouchables. Lors de la séance de gala, la première hors de France (où, pour l'instant, le film n'a été montré qu'au festival d'Angoulême) le public a cherché à comprendre ce que c'était que ce pays. Abd Al Malik résume ainsi la session de Q&A qui a suivi la projection: "on m'a demandé, en faisant le parallèle avec ce qui se passe à Ferguson, si cette problématiques étaient raciale, sociale. On m'a demandé si les crispations identitaires font qu'on se sent rejeté dans son propre pays. Qu'est ce qu'être français. C'étaient des questions très anglo-saxonnes, c'était très intellectuel, très dense".

A la question "quels sont les trois derniers films que vous avez vus?" Abd Al Malik répond, "ce serait plus simple de me demander ce que je n'ai pas vu". Il réfléchit et ajoute "j'ai tout vu". Après cette réponse déconcertante, surtout quand elle est prononcée dans un festival où l'on montre 284 longs métrages, il énumère trois titres: Map To The Stars, de David Cronenberg, Sils Maria, d'Oliver Assayas et Timbuktu, d'Abderrahmane Sissako, tous trois présentés à Toronto. Du film de Sissako, avec qui il a eu une longue conversation, il dit que c'est "comme la suite" de Qu'Allah bénisse la France. Il évoque cette séquence à la fois drôle et glaçante de Timbuktu pendant laquelle un ex-rapper des cités françaises essaie en vain d'enregistrer un message vidéo pour une organisation islamiste.Abd Al Malik a commencé à écrire son prochain film.

Source : lemonde.fr


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