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Un " ovni " de la politique veut empêcher la présidentielle au Togo

  Politique, #

Alberto Olympio, le " petit " nouveau, qui fait ses premiers pas en politique, effectue une montée en puissance en six mois, dans une classe politique usée, à court de stratégie. Son nouveau parti, (le Parti des Togolais), qui totalise déjà quarante-cinq mille membres, connaît une nouvelle envolée d'adhésion depuis que son chef a renoncé à se présenter à la présidentielle togolaise du 15 avril prochain. Un coup de tonnerre pour ses sympathisants qui voyait en lui l'homme providentiel après cinquante ans sans alternance politique.

" J'ai été investi pour être candidat à une élection propre, transparente. Là, c'est une parodie d'élection qui s'annonce, je refuse de m'associer à cette une farce. J'attends qu'on prépare une élection sérieuse au Togo ", déclare le nouvel adversaire au régime de Faure Gnassingbé. Le patron du Parti des Togolais dénonce un coup de force du gouvernement et demande l'arrêt du processus électoral.

Selon lui, il y aurait au moins 30 % de faux électeurs inscrits sur l'ensemble des listes, selon des recoupements effectués avec l'aide d'un puissant syndicat local. " Au Togo, le combat n'est pas dans les urnes, mais d'abord à la Commission électorale ", s'insurge Albert Olympio. Déterminé, il prend son bâton de pèlerin et se rend, fin février, à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour exercer son droit de vérification, comme la loi togolaise l'y autorise, en tant que chef de parti.

" Gangstérisme politique "

Fin de non-recevoir : la Céni lui refuse l'accès à la base de données qui contiendrait, selon l'opposant, " des morts, des enfants mineurs, des étrangers et des doublons ". " On n'a jamais voulu régler la question de ces fichiers. Si tous les candidats disent stop et retirent leur candidature pour exiger un audit du fichier, cela va bloquer ce système de gangstérisme politique ", tonne-t-il.

Pas question pour le chef de file de l'opposition, Jean-Pierre Fabre, de retirer sa candidature. Il a relégué à la rubrique pertes et profits les réformes démocratiques ? qu'il a exigé pendant des mois lors des manifestations à Lomé, la capitale ? comme préalable à l organisation de la présidentielle. L'opposant historique semble voir d'un mauvais œil la stratégie d'Alberto Olympio. Pour lui, le chef du Parti des Togolais contribue à siphonner davantage les voix de l'opposition.

En réalité, les partis des adversaires au régime togolais, gangrenés par une guerre interne de leadership, n'ont pas réussi à faire bloc pour obtenir ces réformes promises par le président, depuis 2006. Il n'ont pas pu non plus positionner sur la ligne de départ - pour un scrutin à un tour - un seul adversaire, mais plutôt quatre, face au candidat président.

" Disciple et rigueur "

Pour Alberto Olympio, c'est l'incompréhension. " Il faut, dans ce pays, une autre manière de faire de la politique, appliquer la méthode de l'entreprise, la discipline et la rigueur ", indique le dernier arrivé dans l'arène politique togolaise. L'homme, âgé de 48 ans, maîtrise le sujet. Avant d'entrée en politique, son entreprise d'ingénierie informatique Axxend affichait un chiffre d'affaires de plus de 21 millions d'euros. Sa société, présente sur presque tout le continent, est l'un des plus grands partenaires de Microsoft en Afrique. Auparavant, en France et aux États Unis, il a accumulé des contrats de prestige.

" Je veux réveiller mes frères, leur prouver que tout est possible, si le peuple est uni par une même volonté de changement. Je veux raviver la flamme qui éclairera de nouveau cette longue marche vers la liberté ", déclare-t-il avec enthousiasme.

Seulement, son ambition politique lui vaut déjà des ennuis. Le 26 février dernier, Alberto Olympio a été mis en examen par la justice togolaise, pour une affaire de faux en écritures, dans le cadre de sa société Axxend. " Ils essaient de m'intimider pour que je fuis le pays, car ils ont peur ", s'insurge l'homme d'affaires. Mais rien ne semble pouvoir l'arrêter. Avec une vingtaine de représentants d'organisations de la société civile, Alberto Olympio marchera dans les rues de la capitale togolaise, les 12 et le 13 mars prochains, pour demander une élection présidentielle démocratique.

lemonde.fr


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