Les électeurs namibiens seront les premiers en Afrique à expérimenter le vote électronique sur écran tactile à la présidentielle et aux législatives du 28 novembre, un changement censé livrer un résultat plus exact et plus rapide.

"C'est une grande avancée pour la Namibie et le continent africain dans son ensemble", s'est félicité Nontemba Tjipueja, la présidente de la commission électorale namibienne, en confirmant l'information vendredi auprès de l'AFP.

Les appareils de vote, importés d'Inde et dont une partie de l'opposition s'inquiète qu'ils puissent tomber en panne, permettront de voter en touchant un écran tactile dans l'isoloir. "Il n'y aura pas de bulletins nuls ou rejetés. Chaque voix comptera", a-t-elle ajouté.

Selon Mme Tjipueja, quelque 12 000 bulletins avaient été rejetés en 2009, ce qui dans un pays comme la Namibie, étendu en superficie mais peu peuplé (2,2 millions d'habitants) suffit pour élire un député.

"Les résultats sortiront le même jour juste après la fermeture des bureaux", a-t-elle dit, prévoyant une proclamation dans les 24 heures, au lieu de quatre à cinq jours précédemment.

Plus 1,1 million d'électeurs sont appelés à élire leur président et leurs députés sur fond de chômage très élevé. La jeunesse est la plus affectée par le manque d'emploi, avec la moitié environ des actifs de 15-24 ans au chômage.

Environ un inscrit sur cinq est né après l'indépendance en 1990.

L'actuel président Hifikepunye Pohamba, qui ne peut pas se représenter après deux mandats, devrait voir lui succéder Hage Geingob, Premier ministre pendant douze ans à l'indépendance et revenu à ce poste en 2012.

Il est issu de la Swapo, l'ancienne guérilla de libération qui domine la vie politique locale depuis 1990.

La Namibie a été dominée par l'Allemagne de 1884 à 1915. Le pays n'a obtenu son indépendance qu'en 1990, à la fin du régime d'apartheid en Afrique du Sud, qui avait conquis le pays en 1915 avant d'en faire sa cinquième province.