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DEMO Africa : " les entrepreneurs africains doivent penser global "

  Business, #

Venues des quatre coins d'Afrique, trente start-up se réuniront à Lagos, au Nigeria, pour participer à la finale de DEMO Africa le 23 septembre prochain, cette compétition technologique qui fait autorité sur le continent.

Après deux journées d'entraînement au pitch, les jeunes pousses joueront leur va-tout pour sortir du lot devant un parterre d'investisseurs africains et internationaux triés sur le volet et réunis par les organisateurs.

Leur objectif : lever des fonds, et décoller pour devenir la prochaine " Success Story " du continent à l'image de la start-up kényane Weza Tele. Finaliste de l'édition 2014 de DEMO Africa, Weza Tele fut par la suite rachetée pour 1,7 million de dollars.

Une somme relativement modeste mais au pays d'iHub et de M-Pesa, il s'agit du plus gros chèque jamais signé pour l'acquisition d'une start-up technologique. En trois années d'existence, DEMO Africa s'est donc imposée comme un rendez-vous entrepreneurial panafricain incontournable. Et respecté au plan international.

Une sélection rigoureuse

Pour cette édition 2015, un peu moins de 600 start-up africaines candidates n'ont pu dépasser le stade de la présélection. Cette barrière implacable à l'entrée, c'est l'une des raisons expliquant la notoriété de DEMO Africa : le niveau d'exigence.

Pour commencer, les start-up doivent présenter un produit déjà existant. Ce qui élimine les idées sans début d'exécution sur le terrain. Par ailleurs, les fondateurs de start-up doivent démontrer, " business model " à l'appui, qu'ils sont habités par une obsession : la volonté de devenir leader sur leur marché, le plus rapidement possible.

En bref, l'entrepreneur africain type recherché par DEMO Africa doit voir les choses en grand... et avoir faim, très faim. À la nigériane.

Cette sélection, particulièrement rude, est nécessaire explique Harry Harre, le CEO de DEMO Africa d'origine kényane, pour qui " le jury et nos investisseurs sont à la recherche de produits et de services où ils peuvent investir du temps et de l'argent, pas de simples idées. Et si les produits doivent répondre à un problème bien précis, il est impératif qu'elles puissent " scaler ", c'est-à-dire passer à l'échelle. Nous cherchons aussi les innovations de rupture qui pourraient donner naissance à la première " licorne " africaine d'ici 2017 ".

En quête de la première licorne africaine

" Licorne " ?Inventé par un groupe d'investisseurs de Palo Alto au cœur de la Silicon Valley, le terme sert à qualifier les Dropbox, Uber et autres Airbnb, c'est-à-dire ces start-up qui ne sont pas encore publiquement cotées en Bourse mais qui possèdent déjà une force de frappe financière colossale, qui se chiffre en milliards de dollars.

Un rêve trop ambitieux pour l'Afrique ? Ou trop en avance ? Le CEO de DEMO Africa, n'en démord pas : " Certes, la scène Tech africaine n'en est qu'à ses tout débuts. Mais nous avons déjà de vrais succès, des précurseurs qui montrent la voie à suivre aux entrepreneurs africains. Prenez des start-up africaines comme iRokoTV, jobberman, Konga, BRCK ou Cellulant. Observez leur croissance, leur vision internationale, leur rapport au monde. Voilà peut-être nos futures licornes africaines ".

Parmi les 30 start-up finalistes à DEMO Africa, figure en bonne place des Kényans, des Nigérians, des Égyptiens, des Tanzaniens. Mais aussi des francophones, dont une start-up ivoirienne. Et parmi les secteurs les plus représentés, celui de l'innovation financière arrive en tête avec 8 projets " FinTech " finalistes. Suivi des projets dans l'éducation (les " EdTech "), les transports, ou encore les médias.

Pour réussir à convaincre le jury de DEMO Africa, Harry Hare conseille à ces entrepreneurs africains de se projeter à l'échelle du monde et de penser de moins en moins " marché local ".

Il conclut : " la qualité des produits et des services proposés par les entrepreneurs africains doivent répondre aux standards internationaux. C'est nécessaire pour acquérir de nouveaux utilisateurs sur de nouveaux territoires, en Europe ou dans le reste du monde. Et ça le sera de plus en plus pour résister face à la pression de la concurrence internationale ".

Une brise venue de la Silicon Valley soufflera lentement, le 23 septembre prochain, sur les rives sablonneuses de Victoria Island, le district huppé de Lagos, au Nigeria, où se déroulera la finale de DEMO Africa.

Samir Abdelkrim, entrepreneur et consultant, fondateur de StartupBRICS. com, un blog spécialisé sur l'innovation dans les pays émergents, est chroniqueur Tech pour " Le Monde Afrique ". Il a passé les 15 derniers mois en Afrique pour vivre au cœur des écosystèmes start-up avec l'initiative #TECHAfrique : du Sénégal au Kenya en passant par le Botswana ou le Togo. Une dizaine de pays déjà explorés et des centaines de rencontres d'entrepreneurs dont il tirera un livre en cours de préparation, Startup Lions.



Source : www.lemonde.fr


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